mercredi 17 mai 2006

Le reste

Tout le reste, les sourires, Doris et Moe, la peine et les mottons, ça m'appartient.
J'déplogue une couple de jours, de toutes façons, on déménage.

mardi 16 mai 2006

Souvent



Souvent, on s'pense pas mal plus tough qu'on l'est en réalité. Souvent, on s'croit paré à toutes éventualités, au pire comme au mieux. Souvent, on est certain que le chemin parcouru est suffisant, qu'on est rendu où on doit être.

Hier midi, ma mère, qui était à notre nouvelle maison pour nous aider à emménager, a reçu un coup de fil alarmant. Mémé, la vieille madame sur la photo d'en haut, Mémé vivait beaucoup de complications côté santé. Depuis des mois qu'elle se bat pour aller mieux, pour continuer à habiter son appartement et nos vies, pour voir sa famille être heureuse, depuis des mois qu'elle va de moins en moins bien, malgré ses efforts, malgré les efforts de tous pour l'aider...en vain.

Ma mère est entrée dans la maison en coup de vent, en disant qu'elle s'en retournait à Trois-Rivières, pour être au chevet de Mémé. J'étais impuissant, sidéré par la nouvelle. Je l'ai prise dans mes gros bras pis je l'ai serrée fort fort. Papa ramassait ses trucs. Lui aussi en bavait un peu: il savait ce qui s'en vient. Catherine nous réconfortait du mieux qu'elle pouvait et moi, j'gardais tout en dedans: le roc inébranlable, ça me connaît.

Ils sont partis, laissant là tout le bataclan de rénovation, leurs vêtements, la bouffe, la cafetière et les sandwiches à demi mangés. J'suis allé promener Moe.

Vers 18h30, le téléphone sonne. C'est papa. "Pis mon Pit, c-est-y ton premier téléphone que tu reçois?" qu'il m'a lancé plein d'esquisses de sourire dans la voix. "Ben, y'est pas ben ben l'fun" Silence. "Faudrait que tu viennes, parce que Mémère en a pas pour longtemps. Le docteur a dit 24/48 heures." gros silence, des deux côtés. "on s'en vient papa". "amène Moe, il va pouvoir dormir dans votre chambre en haut." qu'il m'a répondu. On est parti vite, moi avec Moe, catherine toute seule dans l'autre voiture.

En route, j'ai craqué. Deux trois fois, pas plus. Mais j'pensais à Mémé, à Doris, ma tante handicapée, à mes parents, à toute la famille. Et à ma mère. Ma mère qui s'en voulait de nous laisser tous seuls, sans que la peinture soit terminée.

On s'est arrêtés à l'appart', ramasser quelques trucs et on est repartis rapidement. Moe a grogné quand le pompiste s'est penché pour parler à Catherine. Deux jours et il est déjà protecteur.

À l'hôpital, j'ai failli arracher la tête du gardien parce que "les visites sont terminées monsieur", mais Catherine lui a dit que ma Mémé était en phase terminale. J'n'aurais pas été capable de le dire. Merci chérie.

Je déteste les hôpitaux, aller voir les gens malades et mourants, c'est pas ma tasse de thé. La montée en ascenseur était longue et longue et longue. Les portes se sont ouvertes, sur Sylvie et Estelle, deux de mes tantes, au téléphone public. "Par là, 556".

Papa était dans le corridor, devant la porte. Maman dans la chambre avec Mémé. On s'est fait un gros calin à trois, papa Catherine et moi. Maman est venue nous rejoindre. J'suis entré avec mes parents, qui sont restés au pied du lit, pendant que je m'assoyais à côté de ma Mémé. J'ai pris sa main qui était chaude et douce, je l'ai serrée un peu. Elle a ouvert les yeux, qui se sont allumés comme dans un grand sourire. Papa lui avait dit que je m'en venais et elle lui avait répondu: "oh, mon Gros!" Je lui ai parlé un peu, j'lui ai flatté les cheveux et donné un dernier baiser sur le front.

Malgré ma chemise rose et mon intention de cravate colorée, j'ai pas pu tenir la promesse que je m'étais faite: je braillais comme un veau.

Avant de quitter l'hôpital, j'suis retourné la voir. Elle a serré ma main d'elle-même et m'a dit Merci beaucoup. J'lui ai embrassé les mains et je suis parti. J'étais plus capable.

Souvent, on s'pense plus tough qu'on l'est en réalité...

Je t'aime Mémé.

jeudi 11 mai 2006

MAJ Moe

techno Moe vient de s'faire implanter une micro-puce entre les omoplates.  Dans cette micro-puce, notre adresse à Vaudreuil. 

Pourquoi?

Si on le perd (ce qui n'arrivera JAMAIS!) les refuges pourront l'identifier et nous avertir.

Les fins limiers auront compris que l'adoption de Moe est finalisée.  "Quand y'a des coups de foudre, on peut faire des exceptions" que Tommy m'a dit au téléphone ce matin.  J'me suis lavé vite-vite et ai conduit jusquà Laval pour remplir les papiers.

On va le chercher dimanche matin, avant même d'aller à la maison.  Il la découvrira en même temps que nous.

Bienvenue Moe, petit chien-chien de 106 lbs :O)

PS:  bien sûr qu'une photo suivra la semaine prochaine! :O)

mercredi 10 mai 2006

Moe...

C'est mon nouvel ami, et celui de Catherine aussi.  Si on est chanceux, et nous le serons, il sera encore à la SPCA lundi matin.

C'est un adorable et pas-du-tout-petit st-bernard/mastiff, doux et gentil.

ON L'AIMEUH!  et on lui fait une grosse place dans nos coeurs (et dans la maison, parce que y'est vraiment pas petit!)

mercredi 3 mai 2006

Reves et désirs

J'ai des petits rêves à partager...

- Un jour, j'veux voir une production musicale à grande envergure de Peter Pan, jouée par des chiens et des animaux de fermes, mise en scène par Gilles Payer avec une musique de Gérard Lenorman.

- Me semble que ce serait bien que tous les brigadiers scolaires soient remplacés par des hamsters avec une camisole orange fluo.

- faudrait un jour que le débat des chefs soit un combat de tir au poignet/lutte dans le sirop d'érable.

- J'aimerais voir un talk-show en mime.

- une pensée comme ça: Rita Lafontaine et janine Sutto en dominatrices qui écrasent les testicules d'Yves Corbeil avec leurs talons hauts, ça f'rait un beau générique de sitcom. Le titre pourrait être "Madame a toujours raison".

- J'veux un char qui fonctionne au cheez whiz.

- J'veux une tondeuse qui fonctionne au cheez whiz.

- J'veux un quatre-roues qui fonctionne au cheez whiz

- J'veux que le cheez whiz remplace l'essence.

- J'veux que les compagnies de sent-bons soient transparentes: c'est pas vrai que leur odeur de printemps sent le printemps...Le printemps, ça sent le caca de chien qui dégèle, les vieux butches de cigarettes qui décongèlent pis l'eau croupie.

Un handicapé courageux

C'en est un qui défie un camionneur  à un "chicken"...

Mais il devient un petit peu tête brûlée quand il est convaincu que le camionneur ne se tassera pas devant sa chaise roulante.

lundi 1 mai 2006

Dans la bouche de mon père

Wal-Mart devient Walmerrama.