Quand des personnes sont atteintes de certaines maladies, les médecins parviennent à cibler approximativement une date butoir, un "objectif de mort", afin que les patients, leur famille et leurs amis puissent gérer le temps avant le départ.
D'autres maladies, et d'autres malades, sont moins prévisibles.
Comme mon père.
À moins qu'il ne change radicalement sa manière de vivre, il peut mourir n'importe quand. Et comme c'est la plus grande tête de cochon de l'univers, je doute fortement qu'il modifie d'une manière ou d'une autre son mode de vie.
Infarctus? il n'a pas eu peur...Crise d'angine non plus....Taux de sucre élévé en permanence, y'a rien là....
Il n'aura peur qu'une seconde, celle avant de partir. Quand il va se rendre compte, trop tard, que tout était entre ses mains, et que maintenant c'est trop tôt.
D'un rendez-vous aux 2 mois, il est passé à un rendez-vous aux 2 semaines...Chaque semaine, si son doc' juge son état insatisfaisant.
J'vais continuer à lui dire que je l'aime et essayer de trouver des manières de lui dire que je suis fier d'être son gars, crissement fier. Pis peut-être que lui aussi va s'arrêter 2 minutes pour me le dire, qu'il est fier de moi. Je le sais qu'il l'est, mais il ne me le dit pas souvent.
Parce que la finale hollywoodienne, avec le fils dans la chambre d'hôpital, la main de son père dans la sienne, qui retient ses larmes parce que c'est un homme mais comme il s'peut plus et ouvre les vannes en disant à son père qu'il l'aime, je l'aurai pas. Mal en point comme il est, ça va être net-frette-sec.
Pis crisse que ça m'fait mal de penser à ça.
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