vendredi 17 avril 2009

Le doigt solidement dans l'engrenage

J'ai une maudite grande gueule, un orgueil démesuré et un besoin quasi-maladif de pression.

Ajoutez à ça du poids à perdre et des idées folles et ça donne un cocktail explosif.

Cette semaine, j'ai gagné un abonnement d'un an au gym, au boulot. Un de mes amis m'a dit "j'te gage 100$ que tu lâches avant trois mois"...Et paf dans mon orgueil. Je lui ai répondu que j'allais persister, ne serait-ce que pour le faire taire.

Mais l'idée a fait son chemin. Y'a moyen d'être mature avec ça et d'aller chercher cette pression extérieure dont j'ai besoin (sinon je procrastine).

Et le flash est arrivé: pour chaque livre perdue, je verse 2$ à une cause (la fibrose kystique, dont souffre la fille de Carl et Véro)

Mais bon, juste moi, c'est pas grand chose, hein...

Alors j'en ai parlé à des amis du boulot. Eux aussi embarquent. Yé! Des supporters.

La suite logique, dans mon esprit tordu, était d'aller voir les Ressources Humaines et d'impliquer TOUS les employés willings.

Les RH trippent sur le projet. Lundi, ça sera sûrement accepté par les big légumes...

Plus de retour en arrière là...Je vais souffrir, et me faire rappeler qu'il faut que je souffre. Mais c'est ce dont j'ai b'soin...

Voici les paramètres, en gros:

Pour chaque livre perdue, les gens s'engagent à verser un montant x. Je me pèse le 1er mai, je me repèse le 1er novembre.

L'objectif est de 50 livres en 6 mois. Dur, mais réaliste quand même.

Savoir que pour chaque livre que je perds, il y a 100, 200, 300 dollars qui vont pour une cause, ça me motive.

En plus, ça prend des proportions UN PEU exagérée. Une de mes employées veut faire un vidéoreportage sur le sujet, la directrice de notre département veut en parler au Journal, pour qu'un article soit écrit sur le sujet...

J'ai vraiment plus le choix...Faut que je performe, que je tienne ma parole. Et comme je suis orgueilleux au max, je vais le faire. Une bonne cause (ma santé) pour une bonne cause.

Voci le texte que j'ai écrit comme participation au concours (tirage au sort en plus)

"Bon, pourquoi moi plus qu’un autre, hein?

À part le fait que j’ai un IMC très élévé (je sais, ça ne paraît pas beaucoup, mais c’est le cas), plusieurs raisons font de moi le gagnant idéal. Les voici:

Si je fais du sport, je perds du poids et mange moins, ce qui fait plus de nourriture pour les gens qui en ont vraiment besoin. Si je perds du poids, je ré-enfourcherai mon vélo pour me promener dans mon quartier faire mes emplettes, laissant la voiture à la maison, propageant moins de CO2 dans l’atmosphère, brûlant moins de pétrole et améliorant le bilan routier (je conduis en fou). Si je perds du poids, mes vêtements seront plus petits, donc moins de tissu sera utilisé pour les confectionner. Mon empreinte écologique sera d’autant diminuée: moins de pesticides, moins de transport pour mes chemises XXXL.

Plus mince, aussi, mais ce n’est pas la raison première, je pourrai me faire une blonde HOT! ;)


Je le fais pour la Terre, et non pour moi (à peine pour moi). Aidez-moi à vivre mon altruisme...

En espérant être votre candidat,"

lundi 13 avril 2009

Frédéric avec un C.

J'ai laissé tombé le Marmelade Trio...trop vieux, trop de souvenirs reliés à ce nom...Maintenant, c'est "Frédéric avec un C."

Dans le groupe, y'a moi, à la guitare et à la voix, Nik à la basse et Pedro à la batterie. On va jouer mes tounes, mais plus rock que lorsque je les fais seul.

Il devrait y avoir un show pendant l'été, quelque chose comme ça. Une quinzaine de chansons, des vieilles (Icare me suivra toujours je crois) et des plus récentes (j'en ai écris quelques unes pas piquées des vers ces derniers temps).

J'ai hâte.

Je vous tiens au courant.

dimanche 12 avril 2009

La maison...

C'est fait, c'est officiel, la maison est vendue.

On passe chez le notaire le 27 avril. 3 ans. J'aurais été propriétaire 3 ans.

Mes 3 lecteurs (dont mes deux cousines) se souviendront que je m'étais promis une maison pour mes trente ans. Promesse que j'ai tenue. J'suis fiable avec ça, les promesses.

Sauf que lorsqu'on a emménagé Catherine et moi, Mémé est décédée. Et maintenant que je dois déménager et enfin revenir vivre à Montréal, c'est mon père qui va mal. Pas "mal" mal, pas "on craint pour sa vie" mal. Juste mal. Ce qui, dans son cas, n'est jamais bon signe, parce que plein de petits maux font un mal généralisé.

Là, il souffre de la goutte, peut-être une phlébite. En soit, c'est pas si pire. Mais ajouté au diabète, à l'insuffisance cardiaque, aux effets secondaires du cocktail de médicaments quotidiens, ce nouvel ennui de santé n'augure rien de bon.

C'est drôle, dans ma vie, chaque grand bonheur est accompagné d'un malheur équivalent....Alors, just for the record: ça me fait chier de déménager...

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Les boîtes sont presque toutes faites, ne reste que quelques morceaux de vaisselle, des verres fragiles et mes vêtements. J'aime ça terminer à la dernière minute. J'attends le 25 avril...

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Deux ans max, c'est la nouvelle promesse que je me fais. Dans deux ans, quand t'auras 35 ans Fred, tu seras de nouveau propriétaire. Promis juré craché.

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Pour l'instant, je continue ma vie nomadique, c'est pas mal moins pire que je pensais.

Question existentielle

Est-ce que ça s'peut, un chien avec une colostomie?

mercredi 8 avril 2009

Y'a des soirs...

Y'a des soirs où même Ray Lamontagne me semble upbeat, où même Damien Rice m'énarve avec son bonheur.

Des heures étouffées, des plaintes assourdies par le gras, des minutes vides auxquels les accords mineurs qui résonnent sous mes doigts ne rendent pas justice.

Durant ces moments, y'a toujours l'étincelle, toujours.

Savez, c't'étincelle que j'ai? Que vous enviez des fois? Ben, elle s'éteint jamais.

Mais y'a des soirs où elle brille moins fort.

Parce que je pense à l'amour qui me fuit. Ou que je fuis. C'te maudit amour graissé comme un cochon, qui me nargue à deux pieds la face. "Tu me pogneras jamais!" qu'il me dit.

"C'est pas vrai!" que je réponds. " J't'ai déjà pogné, mon salaud! Pis solide à part de ça!" PIs là. il sourit en coin...

C'est vrai, je l'ai déjà pogné. Souvent même. Mais il me glisse entre les doigts. Toujours. Peut-être parce que je le tiens trop fort, je sais pas.

Dis-toi une chose, l'amour: à un moment donné, tu t'en apercevras pas, pis moi non plus, mais tu vas t'coller su moé, de ton propre chef.

J'vais être au parc, ou à l'épicerie, ou ailleurs, mais avec elle. Pis ça va être niaiseux, ben niaiseux. Elle va me regarder, me sourire. Je vais faire pareil, j'suis pas ben bon avec les mots dans ces moments-là. Ça va durer 2 secondes, peut-être un peu plus. Mais on va l'savoir toué deux. Pis tu vas venir nous rejoindre, ben tranquille.

C'te fois-là, j'te serrerai pas, j't'attacherai pas, j'aurai pas peur de toi. J'vais t'laisser t'installer entre moé pis elle, à ton aise. PIs j'vais t'laisser t'pointer l'bout du nez quand tu voudras, quand on va rire, quand on va brailler, quand elle va me dire "laisse-moi t'aimer" avec ses yeux pis ses mains, quand on va lire La Presse dans l'salon l'samedi matin avec Alex Cuba dans l'système de son, quand on va faire des nowheres en char, quand on va s'aimer tard le samedi soir ou de bonne heure le dimanche matin, dans toutte tsé.

Pis quand j'vais te voir pour vrai, je me sauverai pas. Non. Même que j'vas relire ces mots-là pis j'vais me trouver drôle. "Maudit que t'étais peureux pis que tu comprenais rien Mailloux" que j'vais m'dire. Pis j'vais avoir raison tsé.

Mais ces temps-ci, y'a des soirs où je trouve Ray Lamontagne trop upbeat pour moi...

Au beau fixe.

-"Grouille-toi, on va être en retard."
-"Je vais être prête dans 10 minutes, écoute la télé en attendant!"

Pascal soupire et se résigne; selon lui, sa belle Julie est assez belle pour aller prendre une bière, pas besoin de se maquiller et de se coiffer.

Dans le salon trop petit de leur 4 1/2 rue Lafontaine, PAscal s'écrase devant la télé et allonge le bras pour prendre la télécommande. MAchinalement, il zappe d'une chaîne à l'autre, s'arrêtant quelques secondes sur chacune avant de décider que c'est ennuyant. Le programme télévisuel du vendredi soir est pauvre...

Son pouce cesse toute activité au CAnal Météo, où la présentatrice du moment capte son attention. Relativement jolie, elle parle du temps au beau fixe depuis quelques semaines.

"Sans être encore vraiment l'été, ce mois de juini est clément. Les normales saisonnières n'ont pas été dépassées, mais aucune baisse de température significative n,a été enregistrée. Depuis quelques mois déjà, la province de Québec est chanceuse! Du soleil sans excès au thermomètre, des averses ici et là, mais rien de particulier..."

Et elle continue son babillage sur l'accalmie météorologique qui frappe la province...

Pascal se lève et se dirige vers la salle de bains. Il reste planté devant la porte. Il entend Julie chantonner le dernier tube radiophonique, ses bruits de mise en beauté.

- "Julie?"
- "Oui?"
- "J'm'en vais..."
- "Ok, j'vais te rejoindre tantôt..."

Pogné à 15

POgné à 15 livres perdues, avec 80 à perdre. Ça veut dire que j'ai repris 5 livres. Y'a plusieurs facteurs qui expliquent cela.

1. Je ne fais pas de sport régulièrement
2. Je mange mal et à des heures irrégulières
3. J'ai de l'argent, je mange au resto
4. je marche moins qu'avant parce que j'ai des lifts.
5. C'est facile de me trouver du linge à mon goût quand même
6. J'aime pas avoir mal, souffrir...

Tous les buts que je me suis fixés dans ma vie, je les ai atteints. Celui ne m'échappera pas.

J'ai une maudite tête de cochon sale.

J'ai hâte d'Avoir un chez-moi pour me remettre à cuisinier et me faire des lunchs...Faire du sport 2 fois semaine...Juste ça, ça va me faire fondre pas mal plus.