Rosaire et le mont Fuji

Rosaire ose un oeil hors de la carapace de tortue. C'est la nuit. La campagne japonaise (ça, il ne le sait pas, mais nous oui) dort, paisible comme un bol de gruau (???) (on a les images qu'on peut selon nos capacités intellectuelles). Il sort de sa cachette, vole un peu de riz qu'il cache dans un fichu de coton et se sauve par la porte entrouverte.

Dehors, il fait froid, mais Rosaire s'en fout: il a un pelage. Ça le tient au chaud et permet aux femelles de l'apprécier quand il est lustré et doux. Mais Rosaire s'en fout: il doit retrouver le chemin de la maison.

Il scrute l'horizon, tentant de trouver un repaire visuel familier, mais rien n'y fait. Tout autour n'est que nouveauté, qu'inconnu. Au loin, une montagne se dresse. pas qu'elle s'apprenne des tours ou se fait faire ses besoins dehors, non. Elle est là, plus haute que la plaine. C'est en fait une partie de la définition d'une montagne. C'est plus haut que le niveau de la mer. Mais ça, c'est facile à savoir, on a qu'à regarder sur Wikipédia. Paresseux, faut que je vous apprenne tout!

Une idée de génie éclaire Rosaire: s'il grimpe la montagne, il pourra voir les environs et mieux orienter ses pas. À défaut d'avoir une boussole, c'est l'option la plus intéressante.

Il part donc, courant de ses petites pattes, vers le Mont Fuji, afin d'en faire l'ascension. Comme il ne se retourne jamais (pour lui, le passé, c'est le passé), il ne voit pas le sohji s'ouvrir, se détacher du mur et le suivre. Le Doc Mailloux, habile acteur et fin costumier, s'était en effet déguisé en porte coulissante pour mieux observer Rosaire et le surprendre au moment opportun. Encore une fois, il venait de manquer sa shot.

Rosaire voit la campagne défiler, sans se soucier de la porte qui le suit.
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La suite dans quelques jours (c'est long pour un hamster se rendre au Mont Fuji!)