J'ai envie de jouer à la marelle. Dessiner le jeu à la craie sur le trottoir en face de chez-moi, trouver la roche parfaite et la lancer sur les cases un peu croches tracées de ma main maladroite et gauche.
Parce que jouer à la marelle, c'est revenir à nos 6 ans, où pour se rendre au Paradis faut juste avoir une bonne motricité fine pis de l'équilibre et savoir un tant soit peu sauter à cloche-pied. Pas plus compliqué que ça.
Lancer la roche, sauter, ne pas toucher à la case où est la roche. Se rendre au Paradis comme ça. Une série d'étapes simples, une série de gestes répétés. Une routine apaisante dans sa facilité.
Mais à 33 ans, la vie c'est pas un jeu de marelle, même si les mêmes situations se répètent. Non, à 33 ans, on comprend trop bien ce qui se passe, ce qui se trame, ce qui se dessine. On comprend qu'il y a un contexte en dehors du jeu, et surtout, plein de gens qui te regardent jouer.
Certains espèrent secrètement que tu te pètes la gueule, d'autres te crient une stratégie. Faut que tu fasses ton chemin là-dedans, parce que ton Paradis est sûrement pas à la même lpace que celui des autres. Du moins, t'espères.
Pis c'est pas le même jeu pour une autre raison, pas mal plus importante celle-là. à 33 ans, on est pas mal plus lucide et pas mal moins innocent qu'à 6. Même si on porte des lunettes roses.
J'voudrais jouer à la marelle ce soir, mais dehors, il pleut.
Tu veux venir jouer avec moi quand même? On va mettre nos cirés.
dimanche 23 août 2009
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