Y'avait une vache dans le pré du voisin. Une bonne nuitte, ti-Phonse pis moi on s'est greyés de linge foncé pis de bottes qui font pas squick squick quand on marche. C'était même pas une veilllée spéciale, on voulait faire des peurs à personne, non non. On avait un plan ben accroché dans l'cabochon.
TI-Phonse y'a aiguisé sa fourche préférée, pis moi j'ai rempli un seau de vieux linges qui servent pus. On était prêt pour notre quête.
On est passés par le boisé, question de pas éveiller les soupçons de personne, que personne nous weye marcher vers chez l'voisin. On est pas fous, t'sé! Arrivé à la lisière du boisé, ti-Phonse a sali les pics de sa fourche, pour pas qu'y reluisent à lune. moi, j'ai attaché le seau à ma cheville. On s'est mis à ramper dans l'pré, vers la vache. Des fois, on mettait la main dans des surprises, mais c'était pas trop grave.
Rendu proche d'la vache, ti-phonse s'est mis à y parler doucement, pour pas qu'à s'énarve, pendant que moi, j'm'approchais de sa grande gueule de vache. Une couple de secondes plus tard, ti-phonse a dit "c'est l'temps" pas fort. J'ai enfourné toutte le paquet d'linge dans yeule d'la vache, pendant qu'il lui perçait les flancs.
On l'a dépecée sur place. On a rempli nos poches pis le seau de viande.
Au début, j'ai écrit qu'y'avait une vache dans le pré du voisin. Là, y'a rien qu'une carcasse de vache.
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2 commentaires:
:-|
T'es bin sadique!!! :-|
y'ont juste faim!
faut savoir le contexte:
c'est pendant la dépression! :O)
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