jeudi 12 octobre 2006

Soirée mondaine

Je ne suis pas à l'aise dans les soirées mondaines, mais j'avais reçu une invitation de quelqu'un de très généreux de son temps et de ses conseils et dont je respecte l'oeuvre.

Je me présente à cette soirée, sachant très bien que je ne connaîtrai personne sauf mon hôte. Bref blayage visuel de la salle, confirmation de ma solitude prochaine.

Je jase quelques instants avec l'instigateur de la soirée (merci pour le bûcheron allumette!) et me dirige vers le fond de la salle, là ou un jeune homme me remettre un drink en échange du carton que j'ai reçu à l'entrée.

Toutes les tables sont occupées, les gens jasent en duo, en trio ou en plus grand ensemble, me remettant sur le nez le fait que je suis seul. Pas grave me dis-je, va sûrement y avoir quelqu'un que je reconnais un tant soit peu. Négatif.

Bien sûr, j'ai reconnu un blogueur ici et là, mais ne les connaissant pas personnellement, je n'ai pas osé m'immiscer dans leurs conversations. J'écoutais les gens en scrutant attentivement les briques du mur du fond en buvant un Chivas.

J'ai avalé la moitié de mon verre d'un trait et je me suis esquivé par la porte arrière. Je m'excuse auprès des gens que j'ai accrochés avec mon sac à dos.

J'ai déambulé dans les petites rues du Plateau, là où c'est plus peuple qu'artiste branché. On s'entend sur peuple: je veux dire "monde qui a 850$ par mois à mettre sur un petit 4 et demi pas chauffé pas d'entrées laveuse-sécheuse". C'est pas pareil.

J'marchais un peu croche, parce qu'un whisky rapide sur un estomac vide, ça fesse. La 97 passe pas souvent sur Mont-Royal le soir, faque je me suis écrasé chez Zyng, devant mon sempiternel bol-repas-poulet-pinottes-udon. J'lisais mon nouveau livre encore tout chaud, j'm'empiffrais de bonne bouffe. J'étais bien.

J'ai marché jusqu'au métro, j'suis descendu jusqu'à Lucien-L'A. et j'ai attendu l'train de 21h10. Iron Maiden jouait trop fort au Centre Bell, alors j'ai entedu les premières tounes. Dans les dents des resquilleurs. Dans le train, je me suis endormi. C'est-y poli, ronfler dans le train?

À la maison, je me suis collé sur Catherine et sur Moe. J'suis plus à l'aise avec les gens que je connais.

PS: merci pour l'invitation. Je suis vraiment content de l'avoir reçue, et encore plus d'avoir pu te revoir.

2 commentaires:

Anonyme a dit...

C'était un plaisir de te revoir, même si je n'ai pas eu le temps de jaser trop trop. Merci d'être passé faire un tour !

M

Fel-X a dit...

Bienvenue au club des gens pas à l'aise dans les réunions mondaines !!!

Je vais te donner ta carte de membre à notre prochaine réunion où je n'irai pas et où personne n'ira, en fait, parce qu'on n'aime pas les réunions mondaines, si tu le veux bien.

Moi, même à mes partys de Noël de la job (où je connais tout le monde), je finis toujours par me ramasser dans un coin à me dire que je devrais sacrer mon camp, puis ayant fini mon verre, je sacre mon camp en sauvage.

Ou, autre possibilité, je reste et je m'emmerde mais je m'obstine à reste quand même.

C'est cool la vie "d'écrivain" (qui signifie littéralement: écrire en vain), non ?!