dimanche 7 août 2005

janvier 88, l'humiliation

Je traîne tout mon bardas: toiles, chevalet, pinceaux, tubes de peinture. J'ai même un modèle, tante berthe, qui n'a rien à faire cet après-midi. On a de la difficulté àa se rendre sur la glace. Elle, à cause de sa hanche qui se déboîte compulsivement et moi, ben, j'ai les mains pleines et que de petits bouts d'acier pour tenir en équilibre...

Je m'installe, un peu à l'écart. je suis nouveau et je ne veux pas déranger. Merde! La madame qui s'occupe du groupe se dirige vers moi. Elle est rapide et précise...Peut-être qu'elle vient commenter mon travail...Ou encore se plaindre de tante Berthe qui vient de tomber pour la 4èeme fois...À moins que ce ne soit à cause des dégâts de peinture...? POurtant, les plus gros dégâts, longs et bleus et rouges aussi, c'est pas moi qui les ai fait...On dirait presque du Mondrian.


- On peut vous aider jeune homme?
- Oui, j'viens pour les cours...
- Mais que faites-vous avec cet attirail inutile, ces toiles et ces pinceaux...
- ben quoi, c'est pas ici, le patinage artistique...?

J'ai eu honte.

(et tante berthe les hémorroïdes)

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