En écrivant le dernier post, j'ai compris en partie pourquoi je buvais moins lors des partys chez-moi....Flashback en septembre 2003.
ça fait trois semaines que Catherine et moi on est amoureux. Carl et moi, on organise un party chenous (et les partys sont réputés...) Y'a ben du monde, on a du fun, je bois allègrement, comme tout le monde. On s'couche à 5 heures du matin. Y'a du monde qui font dodo chenous dont M (j'aime pas ça, pas écrire les noms, mais j'veux préserver l'anonymat de mon ami pour cette histoire) qui était arrivé au party sur le tard, vers minuit trente. Je l'avais installé sur le divan du salon, couverture et oreiller et tout le bataclan.
vers 5h45, des coups répétés et très forts me réveille! On frappe à la porte de ma chambre...
- Fred, Fred, lève-toi, vite! C'était Carl qui voulait me dire un petit quelque chose
je me lève d'un bond sur le lit...j'dis à catherine: "Lève toi, y'a l'feu! " (non mais, quessé ça pouvait être d'autre?)
je sors de la chambre en boxers...
-Quessé qu'y'a Carl?
- Là! Regarde, M. est couché dans le corridor!
* J'explique mon appart': long corridor de 45 pieds...avec, en ordre, bureau, chambre de carl, chambre de fred, salle de bains. Fin du corridor. SAlon, cuisine. M était couché dans le corridor, entre le bureau et la chambre de Carl, donc loin de son lieu de dodo*
- Quessé qu'il fait là?
- Y'était dehors! Il cognait, faque j'lui ai ouvert la porte!
- Il a voulu prendre l'air, c'es toutte!
- Non, la porte était barrée!
- Y peut pas barrer la porte, il a pas les clés!
- Regarde ses pieds!
Carl me pointe le pied de M. ensanglanté...des bouts de peau arrachés sous les orteils, sur le côté du pied...Il a le coude amoché aussi...M parle tout croche...il veut juste dormir...
- Enweye Carl, on va l'emmener dans le salon...
On le soulève, il a de la difficulté à se tenir sur une jambe...On lui fait une chaise avec nos bras, et on le couche sur le divan...Il répète qu'il veut dormir...No way bonhomme, tu restes réveillé!
Carl m'apporte de la ouate et de l'antiseptique! Pour nettoyer ses plaies qu'il me dit...J'lui dit qu'on va à l'hôpital, que je ne sais pas ce qu'il a...ni comment il est sorti...
Je lui demande...Il ne s'en rappelle plus. Je dis à carl de vérifier les fenêtres...Celle de la cuisine est grande ouverte, le moustiquaire est tassé...Je demande à M s'il est sorti par la fenêtre...Ses yeux s'embuent...Il dit qu'il aurait du sauter en bas du pont...
J'lui dis: on s'en va à l'hôpital, en ambulance..Il veut pas...On sait pas si tu t'es fait mal beaucoup...on prend pas de chance...CArl appelle l'ambulance pendant que, du mieux qu'on peut, Catherine et moi, tentons de réconforter notre ami...
Les ambulanciers arrivent...Ils posent des questions...Quand je leur dis que M est sorti par la fenêtre, ils croient qu'on se moque d'eux...J'habite dans un deuxième...Un des ambulanciers va dehors...Reviens..."Y'a bel et bien des taches de sang de la fenêtre de la cuisine jusqu'à la porte...Y'a un témoin, mais y'est en train de s'lécher l'derrière!" Sa blague détend un peu l'atmosphère...
J'appelle la copine de M, pour lui dire de nous rejoindre à l'Hôpital...Carl me dit de dormir un peu, d'aller le remplacer dans une couple d'heures...Le brouhaha s'termine...K, une de mes amies, sort du bureau, où elle était couchée. Et part à pleurer: état de choc! On la couche dans le lit de Carl, sans Carl et je retourne dans ma chambre, avec Catherine, qui me demande: pourquoi M a fait ça?
Ouin, pourquoi? Pis mes digues ont fendues...J'ai braillé comme un veau...Mon ami avait tenté de se suicider...du moins, c'est ce que je croyais.
J'vais à l'hôpital. Il sort de la salle d'observation...lacérations sous les pieds, au coude, contusion à la hanche...un miracle...
En jasant avec lui les jours qui ont suivis, on a pu reconstituer l'histoire...Qui est moins triste qu'elle en a l'air.
M se couche, ben saoûl...Il a chaud, veut prendre l'air. Il va jusqu'à la porte avant, bien verrouillée...gosse avec, grommelle et grogne (corroboré par K, qui a entendu du bruit vers 5h30) ...retourne dans le salon...fenêtre et rideau fermés...cuisine: fenêtre ouverte...pousse le moustiquaire...et sort, fesses premières:` M habitait alors dans un RDC....pour lui, juste en bas de la fenêtre de la cuisine, y'a du gazon...Il se laisse descendre...se tient sur le rebord...mais ses pieds ne touchent pas le sol...Il "patine" pour remonter...(bobos sur les côtés des pieds) mais perd prise...tombe de 5-6 pieds....accroche, avec ses orteils, le rebord de le fenêtre du voisin d'en bas (bobos sous les orteils, à la hanche) tombe vers l'arrière et percute le trottoir...(bobo coude et hanche encore)...se traîne jusque chez-moi et cogne...
M se souvient que: je lui ai dit bonne nuit et qu'il souriait (c'est vrai!) qu'il cognait à la porte et qu'il avait mal partout.
Une chance qu'il était mou en tombant...il aurait pu se casser beaucoup d'os...Une chance qu'il a accroché le rebord de la fenêtre du voisin...il serait tombé les pieds en premier au sol...d'une hauteur de 15-20 pieds...
C'est pour ça que je bois moins quand y'a des partys chez-moi...parce que je ne veux pas qu'il arrive d'autres malheurs comme ça à mes amis.
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